Les zones à faibles émissions en France sont des zones où les véhicules à moteur doivent respecter des normes strictes en matière d’émissions de gaz polluants pour pouvoir circuler. Ces zones sont déployées dans les grandes villes pour lutter contre la pollution de l’air et améliorer la qualité de vie des citoyens. Les véhicules les plus polluants sont souvent interdits de circulation dans ces zones, ou doivent payer une taxe pour y accéder… comment prévoir sa mise en place au sein son parc automobile ?
Prévoir le déploiement national
Il faut s’y faire, les zones à faibles émissions feront partis de notre quotidien très rapidement… Actuellement, 11 métropoles ont mis en place une zone à faibles émissions mobilité : Grand Paris, Lyon, Aix Marseille, Toulouse, Nice, Montpellier, Strasbourg, Grenoble, Rouen, Reims et Saint-Étienne. Dans ces zones, la circulation des véhicules les plus polluants peut être limitée. Si jusqu’à présent les agglomérations arbitrées leurs décisions sur le sujet, le comité ministériel du 25 octobre 2022 à changer le rythme : D’ici 2025, les 43 agglomérations de plus de 150 000 habitants devront avoir instauré une ZFE-m.
Les raisons sont honorables, et touchent plusieurs domaines d’amélioration, en premiers lieux la santé. La pollution de l’air peut avoir des conséquences graves sur la santé des personnes, en particulier les enfants, les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes respiratoires. Les zones à faibles émissions permettent de réduire les émissions de gaz polluants des véhicules, ce qui peut contribuer à améliorer la qualité de l’air dans les villes et à protéger la santé des citoyens.
Un autre point, et non des moindres, la circulation. Voilà peut-être la meilleure façon d’encourager les habitants et visiteur à utiliser davantage les transports en commun plutôt que les véhicules individuels. Les agglomérations veulent favoriser l’utilisation de modes de déplacement alternatifs, comme le vélo ou la marche. Essentiellement, cela permet de réduire le nombre de véhicules polluants et en conséquence, de fluidifier la circulation urbaine et péri-urbaine
Des changements important à prévoir
Pour circuler dans les territoires placés en zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), le certificat qualité de l’air est obligatoire. Dans ces zones, les véhicules les plus polluants identifiés par les vignettes Crit’Air 5, 4 et 3 peuvent être soumis à des restrictions de circulation lorsque le préfet instaure la circulation différenciée lors de pics de pollution. Ces restrictions peuvent s’appliquer sur des plages horaires déterminées. Les collectivités territoriales sont libres de fixer des règles plus strictes. De toute manière, dans le sillage de ces décisions, il faudra compter plus de zone restreinte à la circulation, notamment piétonnes et des pistes cyclables…
Avec le développement des centres d’affaires urbaines, et une urbanisation croissantes, vous voyez déjà des limites pour vos équipes. En effet, il n’est pas rare qu’un de vos collaborateurs se rendre en centre-ville pour un rendez-vous où un chantier, si ce n’est pas vous ! ce n’est peut-être pas tous les jours, mais cela suffira pour venir gripper les plannings.
Il faut prévoir dès maintenant une stratégie pour conserver une fluidité dans votre business. Tout en conservant vos projets dans ses zones, vous devez conserver un avantage concurrentiel. Il faut montrer à vos clients que s’adapter à son environnement ne vous pose aucun problème, au contraire, c’est l’occasion de mettre en place une transition énergétique de votre parc automobile.
Prendre le temps d’analyser les utilisations
Il faut commencer par établir un plan de renouvellement détaillé en tenant compte des objectifs et des différentes contraintes de l’entreprise.
1.Connaitre les utilisations des véhicules
Premièrement, il va falloir évaluer les besoins en tenant compte des utilisations et des distances parcourues par chaque véhicule. D’ailleurs, ce travail sera le plus compliqué car il demande une remontée précise des données, notamment sur le mix de roulage (Urbain/Peri-Urbain/Autoroute). Il est possible d’utiliser des boitiers connectés (avec ou sans géolocalisation) pour établir durant une période de 6 mois une cartographie des utilisations. Vous pouvez confier cette tâche à un cabinet spécialisés comme UpFleet. ils s’occuperont du déploiement technique, et des analyses selon vos critères. Objectif : identifier les véhicules ou les collaborateurs qui seront en priorité concernés par les zones à faibles émissions.
2.Etudier chaque zone
Vous l’avez compris, chaque ZFE pourra être différente… Au-delà des interdictions, il y aura aussi des facilités. Cela peut être financière ou technique. Les agglomérations vont disposer d’accompagnements du gouvernement pour mettre en place des solutions de mobilité alternatives. C’est pour cela qu’il faudra prendre le temps de réaliser des benchmarks et contacter les collectivités pour connaitre les projets, leurs délais de mise en place. Vous pourrez établir une liste des différentes possibilités et coût de la mobilité pour chaque zone.
- Transports en commun
- Stationnements et solutions de chargement
- Autres solutions (vélos, trottinettes)
3.Réaliser une étude de marché
Il va falloir identifier les différentes options de véhicules faibles émissions disponibles sur le marché, en tenant compte des coûts, des performances et des avantages environnementaux. Il faudra réaliser un plan de financement pour l’acquisition de ces véhicules. De plus, vous pouvez tenir compte des différentes sources de financement et subventions disponibles. A ce stade, il faut rester ouvert, sans jugement pour pouvoir lister le plus de véhicules possible. L’objectif est d’avoir le plus de choix pour la prochaine étape.
4.Mettre en perspective avec les utilisations
Il est temps de prendre les décisions…
« Quelle solution pour quel utilisateur ?«
Pour chaque véhicule de votre parc, il faudra proposer une solution. Elle ne passera pas forcément par l’achat d’une nouvelle motorisation, elle pourra aussi être une nouvelle utilisation. On pourra réaffecter ou compléter avec des solutions de transports en commun. Pour vivre la ZFE, il faudra faire preuve de flexibilité et d’imagination.
Ne sous-estimez pas les impacts sociétales
Évidemment, ces changements ne seront pas sans conséquence auprès de vos équipes. Il faudra ne tenir compte quand vous ferez vos choix, mais attention à ne pas quitter l’objectif de cette action : Préserver votre activité. Probablement, il faudra faire face à des critiques et des mécontentements cependant vos collaborateurs devront comprendre l’impact financier que cela représente pour vous.
Rester transparent
« Tous dans le même bateau »
Voilà sans doute la meilleure philosophie a adopter. Vos collaborateurs doivent comprendre qu’ils ont un rôle important à jouer dans ces changements. L’avantage des ZFE, c’est que même vos concurrents seront impactés. N’hésitez pas à montrer vos analyses lors des réunions mensuelles. Vos employées doivent comprendre les enjeux, les risques et les opportunités.
Accompagner à la formation
La peur du changement sera votre plus grand obstacle. Que ce soit un passage d’une voiture thermique à électrique, ou l’utilisation de transport en commun, les utilisateurs ont souvent besoin d’être rassurés. Dans beaucoup de cas, ce n’est pas si compliqué à faire… il faut accompagner :
- Formations
- Séminaires
- Démonstrations
- Outils spécifiques
Afin de réussir, faites-vous accompagner sur le sujet, notamment concernant les véhicules électriques ou hybrides. En effet, s’ils ne sont pas utilisés correctement, les résultats seront catastrophiques, tant financiers que sociétales… Vos collaborateurs ne pourront pas optimiser leurs utilisations et finiront par se démotiver.
Vous l’avez compris, les zones à faibles émissions ne sont pas sans conséquence pour nous tous. Environ 80% de la population française réside en ville avec une répartition profitable aux grandes agglomérations. Nous devons prévoir les impacts des ZFE dès maintenant, avec des analyses, des décisions et de la pédagogie au sein de nos sociétés. UpFleet vous accompagne sur le sujet, avec des spécialistes de la mobilité et des méthodes de suivi innovantes.